la fermeture de l'école de Neuville débattue par les élus virois

Il s'agissait du premier point à l'ordre du jour de ce premier conseil communal de Vire de l'année 2021, mais il a été évoqué sur le tard, la question de la prime Covid aux auxiliaires de vie du CCAS s'étant invitée dans le débat : la modification de la carte scolaire à la rentrée de septembre. Comprenez le projet de fermeture de l'école maternelle de Neuville.

2 février 2021 à 16h53 par Christophe Lécuyer

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Les parents d'élèves - au nombre d'une dizaine - ont assisté à la réunion de conseil communal.
Crédit : Radio VFM

Installés à l'entrée de la salle des mariages de l'Hôtel de Ville, les parents d'élèves de Neuville. Au nombre d'une dizaine. Ils sont venus écouter à quelle sauce ils allaient être mangés à la prochaine rentrée, même s'ils ne se font guère d'illusion depuis que les élus leur ont annoncé la sentence il y a quelques jours.

Le maire Marc Andreu-Sabater a introduit le sujet, expliquant qu'une solution avait pu être trouvée pour autoriser la présence d'un certain nombre de parents d'élèves, dans le cadre du contexte sanitaire et du couvre-feu.

L'adjointe à l'éducation Cindy Coignard a procédé à la lecture de la délibération qui explique le contexte : entre 2000 et 2021, la commune déléguée de Vire a vu son nombre d'écoliers passer de 1 279 à 647, soit une diminution de moitié. Le projet porte donc sur une fusion des groupes scolaires Malraux et Saint-Exupéry, avec un transfert des maternelles de Neuville vers Saint-Exupéry (Martilly), et en contrepartie les élémentaires de Saint-Exupéry prendraient la direction de l'école Malraux. Un service de navette serait alors mis en place, pour transporter les enfants d'une école à une autre.

plusieurs prises de parole

La parole a ensuite été donnée aux représentants des parents d'élèves. Par la voix de Gaëtan Prévert, ancien adjoint au maire de Vire sous le précédent mandat, ils ont indiqué ne pas solliciter de prise de parole durant ce conseil communal, mais plutôt lors du prochain conseil municipal qui délibèrera sur le sujet. Une position regrettée par le maire, qui a indiqué que « le conseil communal était pourtant le lieu de débat et de réflexion ». Sans promettre de prise de parole au prochain conseil municipal.

Au nom du collectif citoyen, Denis Datin a regretté le choix qui consistera à « mettre des enfants sur la route, à réaliser des travaux à Saint-Exupéry, sans réaliser d'économies ». Maryse Duvaux - membre de la minorité - a pour sa part dénoncé « une décision unilatérale qui suscite un certain nombre d'interrogations sur les critères qui ont guidé cette décision ». Autre élu de la minorité, Serge Couasnon a rappelé l'épisode qui sur le précédent mandat avait conduit les élus de la commune nouvelle à retoquer le choix municipal de fermer l'école Saint-Exupéry. Qualifiant de « lamentable » le fait de déplacer les enfants du quartier « qui est peut-être le plus fragile de la ville ». Pascal Martin a lui regretté « n'avoir été mis au courant de rien», mettant le maire « face à la chûte démographique dont est victime [sa] politique ».

Ce fut ensuite au maire de prendre la parole. Marc Andreu-Sabater a regretté que le sujet soit amené par ses opposants sur un terrain politique, rappelant que son prédécesseur Jean-Yves Cousin avait lui-même dû fermer deux écoles. Avant d'assumer totalement la décision prise par la municipalité. Et d'en expliquer les principales raisons : « il y a une école dans ce quartier, Malraux, qui va être renforcée et ainsi confortée avec deux classes supplémentaires. Pourquoi Neuville ? C'est le site scolaire de Vire qui accueille le moins d'élèves (40) et le moins de classes (2). C'est aussi une logique d'aménagement du territoire. Une volonté de garder une école là où il y a des perspectives de développement de la population. C'est le cas de Martilly où il y a un projet de nouveau lotissement".

Avec ou sans prise de parole des parents d'élèves, le sujet sera soumis au vote du conseil municipal de Vire Normandie, le 8 février.